Le guide ultime des prêts étudiants au Canada
Par Arthur Dubois | Publié le 04 déc. 2022
Nombreux sont ceux qui, chaque année, cherchent comment financer leurs études supérieures au Canada. Malgré la hausse des frais de scolarité, les bancs des universités se remplissent car les études supérieures restent perçues comme un investissement pour l’avenir. Certains réduisent leurs dépenses, d’autres puisent dans des ressources insoupçonnées ou acceptent des emplois à la pige: il existe de nombreuses solutions pour payer des études.
Certains n’ont pas la possibilité de travailler durant leurs études ou ne possèdent pas d’économies, et obtenir une bourse et une aide financière peut s’avérer compliqué. C’est pourquoi les prêts étudiants gagnent en popularité au Canada: en moyenne, ces emprunts s’élèvent à plus de 28 000 $!
Il s’agit d’une somme colossale qui ne fait que croître avec les augmentations continues des frais. De plus, il peut être difficile de faire le tri dans la jungle des prêts étudiants pour trouver les informations correctes et concrètes.
Nous proposons ainsi ce guide pour répondre à vos questions sur les prêts étudiants au Canada!
Qu’est-ce qu’un prêt étudiant?
Un prêt étudiant est un prêt accordé par le gouvernement ou un établissement de crédit uniquement destiné à payer les frais d’études postsecondaires d’un étudiant, tels que les frais de scolarité collégiaux ou universitaires, les manuels et autres dépenses connexes. C’est une forme de dette.
Comme n’importe quelle autre dette, un prêt étudiant est à rembourser tel que convenu lors de sa signature. Les prêts étudiants ont un aspect unique, dans la mesure où ils garantissent une forme de revenu futur à qui le contracte. En général, l’emprunteur rembourse son prêt étudiant au fil du temps.
Les différents paliers de gouvernement du Canada proposent des programmes de prêts. Parallèlement, les étudiants peuvent opter pour une marge de crédit étudiante, c’est-à-dire une somme prédéfinie empruntée auprès d’une institution financière ou de prêteurs privés. Ces options peuvent être plus risquées étant donné que ces prêts sont plus stricts en termes de remboursement et n’offrent pas le même type de marge de manœuvre que les prêts garantis par le gouvernement.
L’impact de la dette étudiante au Canada
Les études universitaires sont un moyen d’acquérir les compétences nécessaires pour obtenir un emploi bien rémunéré. Ceci dit, l’impact des prêts étudiants s’avère considérable: la dette étudiante au Canada s’élève à 15 300 $ en moyenne pour les étudiants collégiaux et à 28 000 $ pour les étudiants universitaires.
De plus, le remboursement du prêt étudiant commence juste après l’obtention du diplôme. Un prêt empêche les nouveaux diplômés d’être réellement indépendants financièrement et peut les freiner dans leurs objectifs personnels. Les diplômés peuvent être si occupés à rembourser leur prêt que leurs rêves d’acheter un bien immobilier ou de démarrer une entreprise peuvent être remis à plus tard.
Une étude a montré que la valeur des prêts étudiants au Canada est passée de 15 milliards à 18,7 milliards en l’espace de 7 ans. En réaction, le gouvernement se penche sur un projet d’annulation de certains prêts étudiants. Certains militants et décideurs canadiens ont également exprimé la volonté d’annuler des prêts, allant jusqu’à 20 000 $ pour chaque Canadien.
Récemment, le gouvernement a annoncé un gel de l’accumulation des intérêts des prêts étudiants jusqu’au 31 mars 2023 pour atténuer la pression sur les étudiants. Cependant, les étudiants sont toujours tenus d’effectuer leurs paiements mensuels et de rembourser le principal, le plus rapidement possible.
Les divers prêts étudiants
On a souvent l’impression que seuls les prêts étudiants du gouvernement sont une option. Cependant, il existe d’autres prêts à choisir. Quelle que soit la façon dont vous choisissez de financer vos études, chaque option est assortie de ses propres taux d’intérêt, effets de levier et méthodes de remboursement.
Les programmes gouvernementaux de prêts et bourses d’études canadiens
Si vous optez pour la voie des prêts étudiants auprès du gouvernement, deux options s’offrent à vous: les bourses et les prêts d’études. Discutons des exigences de chacun, ainsi que de la différence entre les bourses et les prêts.
Le programme canadien de prêts d’études
Si vous cherchez à poursuivre vos études, à temps plein ou à temps partiel, vous pouvez faire une demande de prêt d’études. Dans le cadre du programme, un étudiant peut obtenir un prêt couvrant jusqu’à 60 % de ses frais de scolarité. Il existe des conditions spécifiques pour bénéficier de ce prêt, telles qu’être résident permanent du Canada et dans la province qui accorde le prêt.
Il faut également être inscrit dans un programme diplômant pendant 12 semaines sur 15. Enfin, un étudiant à temps plein doit suivre au moins 60 % de l’ensemble des cours dans l’année pour être admissible. Ces exigences peuvent toutefois être assouplies en faveur des étudiants à temps partiel.
Le programme canadien de bourses d’études
Obtenir une bourse d’études fédérale n’est pas facile car les critères sont très stricts: peu de personnes éligibles finissent pas en obtenir. Les boursiers fédéraux n’ont pas besoin de rembourser l’argent qui leur a été octroyé.
Pour être admissible, il est nécessaire de démontrer un besoin financier sérieux. L’argent est versé au boursier dès que sa candidature est acceptée. Il existe des bourses d’études gouvernementales spécifiquement à l’intention des personnes handicapées ou des parents.
Les prêts étudiants privés
Si les fonds fournis par le gouvernement ne suffisent pas à couvrir vos frais de scolarité, il est possible de contracter une forme de crédit personnel, tel que la marge de crédit pour étudiant.
Une marge de crédit pour étudiant présente une grande flexibilité, dans la mesure où elle ne précise pas l’utilisation de l’argent. Les politiques et exigences de remboursement et les taux d’intérêts sont, quant à eux, plus stricts. Par conséquent, il est essentiel de connaître les différentes marges de crédit avant de vous engager.
Certaines marges de crédit nécessitent l’approbation d’un cosignataire, comme votre parent ou un tuteur, afin de minimiser le risque de la banque. Le taux d’intérêt est alors souvent plus bas. Les intérêts de certaines marges de crédit commencent à s’accumuler à partir du moment où le prêt est accordé, ce qui peut rendre les remboursements mensuels plus difficiles pendant les études. C’est pourquoi il est important de bien connaître les politiques de l’institution financière qui vous accorde le prêt.
D’autres marges de crédit offrent un peu plus de souplesse. Certains établissements de crédit laissent aux étudiants une période de grâce pouvant aller jusqu’à quelques mois après l’obtention de leur diplôme avant de devoir rembourser leur prêt. À l’obtention de leur diplôme, on s’attend à ce qu’ils puissent rembourser les intérêts mensuels de leur marge de crédit pour étudiants au lieu du capital. Ces détails peuvent varier selon l’institution.
Les experts conseillent de lire attentivement les termes et conditions des marges de crédit avant de signer. Assurez-vous de comprendre l’échéancier et les exigences de remboursement, ainsi que le taux d’intérêt.
Les prêts étudiants bancaires
Les banques offrent des prêts pour répondre à toutes sortes de situations: des prêts immobiliers aux prêts pour acheter une automobile. Vous pouvez contracter un prêt étudiant auprès d’une banque pour payer vos frais de scolarité collégiaux ou universitaires. Les banques peuvent accorder un prêt à rembourser tous les mois sur une période déterminée. Puisqu’il est remboursé par versements mensuels, il est conseillé de n’emprunter que le montant dont vous avez besoin pour que vos paiements restent faciles à gérer.
Prêts étudiants provinciaux
Chaque province offre également son propre programme de prêts d’études, dont les taux d’intérêt différent selon la province. Le tableau suivant explique le taux d’intérêt et les caractéristiques spécifiques à chaque province.
Programme d’aide selon la province ou le territoire | Taux d’intérêt | Caractéristiques |
Alberta Student Aid | Taux fixe: taux de base (CIBC) + 2 % Taux variable: taux de base (CIBC) + 1 % | Possibilité de changer vers un taux fixe une seule fois |
StudentAidBC | Taux fixe: taux de base + 2 % Taux variable: taux de base | Aucun intérêt sur les prêts contractés après février 2019 |
Aide aux étudiants du Manitoba | 0 % | Aucun intérêt sur les prêts étudiants |
Services financiers pour étudiants du Nouveau-Brunswick | Taux fixe: taux de base + 2 % Taux variable: taux de base | Programme de gratuité des frais de scolarité pour certains étudiants |
Aide financière aux étudiants de Terre-Neuve-et-Labrador | N/A | Financement sous forme de subventions non-remboursables aux étudiants |
Aide financière aux étudiants des Territoires du Nord-Ouest | Taux de base – 1 % | Aucun intérêt pour certains étudiants résidant aux TNO |
Nova Scotia Student Assistance | 0 % | Exemption de remboursement pour tous les étudiants |
Aide financière aux étudiants du Nunavut | Taux de base – 1% | Nombreuses bourses pour diverses catégories d’étudiants |
Régime d’aide financière aux étudiantes et étudiants de l’Ontario (RAFEO) | Taux de base + 1 % | Aide au remboursement pour les infirmières en milieu rural |
Services financiers pour étudiants de l’Île-du-Prince-Édouard | 0 % | Période de grâce de 12 mois |
Aide financière aux études du Québec | Taux de base + 0.5 % | Allocations et bourses pour les étudiants admissibles |
Prêts étudiants de la Saskatchewan | Taux fixe: taux de base + 2 % Taux variable: taux fixe | Exemption de remboursement pour les infirmières |
Soutien financier accordé aux étudiants du Yukon | Taux de base + 2 % | Financement supplémentaire pour les infirmières |
Conseils pour bien gérer un prêt étudiant durant vos études
S’endetter pour financer sa scolarité fait sortir bien du monde de sa zone de confort. De nombreux étudiants à travers le pays se sentent submergés par les remboursements de leur prêt. Toutefois, ils finissent par s’en sortir!
La meilleure façon de rembourser les dettes est d’adopter une stratégie efficace de gestion de son argent et de la suivre avec diligence. Vous retrouverez ainsi une situation financière équilibrée à long terme, vous permettant de vous libérer de vos dettes d’études en quelques années, pour être en mesure de poursuivre votre carrière, acquérir une maison ou lancer l’entreprise dont vous rêvez. En parallèle, il peut être intéressant de rester à l’affût des programmes gouvernementaux d’annulation des dettes d’études auxquels vous pourriez être admissible. Nous vous présenterons ici certains aspects qu’un étudiant devrait prendre en compte pour avoir peu ou pas de dettes à la fin de ses études.
1. Définir quoi étudier et quels en sont les coûts exacts
Étudier la médecine coûte plus cher qu’obtenir un MBA. Le diplôme ou la spécialisation que vous choisissez est le facteur décisif dans le calcul des montants à rembourser dans le futur.
Si vous trouvez un cours ou un domaine dont les frais de scolarité relativement bas offrent de bonnes perspectives d’emploi, c’est une opportunité à saisir. Ceci dit, ne reniez pas pour autant les domaines qui vous intéressent vraiment en sélectionnant une formation uniquement sous prétexte qu’un emploi est assuré une fois le diplôme obtenu.
Cherchez plutôt des alternatives moins chères dans le domaine d’études qui vous passionne. Assurez-vous d’avoir une bonne connaissance du salaire de base des nouveaux diplômés, des perspectives d’évolution salariale et des différentes responsabilités que vous pourrez avoir une fois votre diplôme obtenu.
2. Effectuer un choix éclairé quant au campus
Le coût de la vie dans un lieu donné est l’un des principaux critères à considérer. Les étudiants optent souvent pour des universités à l’autre bout du pays et vivent dans des dortoirs ou des logements hors campus. Les trajets et le logement étudiant prennent une part considérable de votre budget. Une excellente façon de minimiser ces coûts est de choisir un campus proche de chez vous: il est beaucoup plus abordable de payer l’essence et le stationnement qu’une chambre ou un appartement pendant un semestre.
Si l’université de vos rêves se trouve à l’autre bout du pays et que vous voulez y aller coûte que coûte, optez pour la colocation. Bien que toujours coûteux, louer un appartement avec un autre étudiant peut vous aider à réduire considérablement vos dépenses et vous permettre de contracter un prêt d’études plus petit.
3. Établir et respecter son budget
La planification budgétaire doit faire partie de la routine d’un étudiant. Effectuer un suivi de l’argent dont vous disposez et de vos dépenses vous donnera une image claire de votre situation et vous permettra d’anticiper vos sorties d’argent.
Avant de vous concentrer sur vos dépenses, calculez vos revenus, tels que le salaire d’un emploi à temps partiel, l’argent de poche de votre famille ou les dividendes mensuels d’investissements que pourriez avoir. Une fois que vous avez identifié vos revenus et que vous connaissez la valeur de votre actif, consacrez-vous à vos dépenses.
Listez les paiements fixes à effectuer chaque mois: le loyer, le remboursement d’un prêt étudiant, les services publics, etc. Notez ensuite vos autres dépenses dont le coût mensuel varie (l’essence, l’épicerie, les vêtements, les jeux vidéo, etc.).
Une fois vos revenus et vos dépenses définis, voyez quel est l’état de vos finances en fin de mois. S’il reste de l’argent, votre situation est bonne et vous n’avez probablement rien à craindre. Si vos dépenses sont plus importantes que vos revenus, il est temps de commencer à les réduire, en commençant par les coûts variables. Vous pourriez également réduire vos dépenses fixes en déménageant là où le loyer est moins cher ou en changeant de forfait téléphonique. L’important est de veiller à ce que vos revenus soient supérieurs à vos dépenses, pour qu’il reste de l’argent sur votre compte une fois toutes vos dépenses payées.
4. Commencez à rembourser votre prêt d’études pendant vos études
Si vous occupez un emploi à temps partiel bien rémunéré, il est préférable de commencer à rembourser votre prêt d’études tout en suivant vos cours. Cela peut vous aider à réduire le montant du capital. Selon la loi, les étudiants bénéficient d’un délai de grâce de 6 mois avant d’accumuler des intérêts sur leur prêt. Ils ne sont pas non plus tenus d’effectuer des paiements avant l’obtention de leur diplôme.
Effectuer des remboursements tout en suivant des cours (de préférence au cours des six premiers mois) permet de réduire considérablement le montant du capital. Une telle stratégie peut également entraîner une diminution des intérêts accumulés au fil du temps, car les intérêts sont calculés sur le montant initial. Rembourser un prêt devient ainsi plus facile, à l’obtention de votre diplôme. En effet, trouver un emploi peut prendre du temps et votre salaire sera le plus bas à la sortie de l’école dans la mesure où vous êtes au début de votre carrière. L’idéal est d’entrer dans la vie active avec le moins de dettes possible.
Rembourser un prêt d’études gouvernemental
Les prêts financés par le gouvernement sont plus faciles à rembourser. Le gouvernement accorde aux étudiants un délai de grâce de six mois après l’obtention de leur diplôme avant d’exiger des paiements. De plus, les prêts gouvernementaux ont généralement un taux d’intérêt fixe, qui peut être modifié pour devenir un taux variable selon les besoins de l’étudiant.
Une fois votre diplôme obtenu, vous recevrez une lettre du gouvernement décrivant votre prêt, les intérêts courus et l’échéancier de remboursement. Le remboursement peut prendre des années et l’endettement peut peser sur le nouveau diplômé, c’est pourquoi il existe des moyens d’accélérer le processus.
Le gouvernement propose des « programmes d’aide au remboursement » à certains étudiants pour supprimer leurs dettes, dont le montant varie selon le lieu d’habitation ainsi que d’autres critères d’éligibilité spécifiques. Cela peut vous aider à rembourser votre prêt d’études plus rapidement et à vous libérer de vos dettes.
Si vous présentez une demande de prêt d’études auprès du gouvernement, vous pouvez bénéficier d’un délai de grâce de six mois sans intérêt, ce qui signifie que vous pouvez commencer à rembourser votre capital plus tôt. Effectuer des paiements anticipés permet de réduire le montant global de la dette et accélère son remboursement. En effet, les paiements effectués au cours de ces six mois serviront à rembourser votre capital au lieu d’être répartis entre le capital et les intérêts.
Les conséquences d’une incapacité à rembourser un prêt d’études
Ne pas rembourser un prêt d’études engendre diverses répercussions juridiques. 90 jours suite à un non-paiement, un premier avertissement classe la dette d’études comme étant en souffrance. Votre cote de crédit en sera affectée négativement. Si ce non-paiement persiste après 270 jours, le prêt est en défaut et peut être transféré aux agents de recouvrement et agences de collection de dettes.
Ces procédures peuvent faire peur à beaucoup de gens, mais le gouvernement propose des programmes spécifiques pour aider les emprunteurs à rembourser leurs dettes. Selon votre province de résidence, vous pouvez demander un Programme d’aide au remboursement (PAR), dont les détails varient selon votre province. Leur fonctionnement est similaire au PAR fédéral.
Voici comment ils fonctionnent:
Lorsque vous postulez à un PAR, vous devez décrire votre situation financière et prouver que votre revenu actuel n’est pas suffisant pour effectuer les remboursements mensuels requis. Vous devrez fournir des détails sur votre revenu mensuel afin que votre situation puisse être évaluée en vue de vous autoriser à effectuer des paiements moindre, ne dépassant pas 20 % de votre revenu mensuel.
Il n’y a pas de limite au nombre de fois où vous pouvez présenter une demande de PAR et vous pouvez en faire la demande à tout moment de l’année. La seule exigence est de renouveler sa demande tous les six mois si le besoin persiste. Pour mieux aider les étudiants admissibles au PAR depuis plus de 60 mois, le gouvernement propose de payer la différence de vos versements mensuels pour vous permettre de rembourser la totalité de votre dette.
Les inconvénients du refinancement d’un prêt d’études
Il est possible de refinancer toutes sortes de prêts pour en simplifier le remboursement. Ce processus peut s’avérer compliqué pour un prêt d’études et l’emprunteur pourrait perdre en souplesse de remboursement.
En refinançant un prêt d’études ou en consolidant une dette, ce n’est plus au gouvernement que vous devez de l’argent mais à une banque. Aussi, vous perdez toute chance d’être admissible aux Programme d’aide au remboursement et aux autres programmes d’exonération de remboursement du prêt d’études, mis à la disposition par le gouvernement. Ainsi, si votre situation financière s’aggrave, vos options de remboursement changent.
De plus, vous perdez des déductions fiscales. En effet, les intérêts sont déductibles d’impôt pour les prêts d’études émis par le gouvernement, ce qui peut permettre d’économiser beaucoup chaque année. Cet avantage fiscal n’est pas disponible pour les prêts d’études privés émis par les banques. Les programmes d’exonération et les plans d’aide au remboursement sont spécifiques à certaines régions du Canada: toutes les provinces ne les appliquent pas. Dans ce cas, vous pouvez opter pour un financement par emprunt.
Seules quelques banques offrent un financement par emprunt aux étudiants qui essaient de rembourser leur dette. Il est possible de négocier un taux d’intérêt faible, dans la mesure où les établissements de prêt sont conscients que les étudiants n’ont généralement pas de grands moyens financiers. Toutefois, il est conseillé de conserver le financement par emprunt comme dernière option.
Si vous trouvez un prêteur privé s’adressant spécifiquement aux étudiants, vous avez de la chance. Autrement, il est probable que la consolidation de dettes entraîne un taux d’intérêt plus élevé assorti de plus de paiements au fil du temps. Refinancer un prêt d’études devrait être évité car trop risqué.
L’aide existe en cas de difficulté à rembourser un prêt d’études
Un prêt d’études revient à chercher une aide financière pour obtenir le diplôme dont vous avez besoin. Il n’y a donc aucune honte à demander de l’aide au moment de rembourser ce prêt. En effet, il est important de savoir que vous n’êtes pas seul.
Les frais de scolarité sont plus élevés que jamais et les taux d’intérêt, élevés eux aussi, ne font que jeter de l’huile sur le feu. L’instabilité du marché du travail n’aide pas non plus, et le délai de grâce de six mois n’aide plus réellement les étudiants à rembourser leurs prêts efficacement.
De nombreux diplômés ne parviennent pas à obtenir un emploi bien rémunéré à l’issue de leur formation, ce qui les contraint à accepter un emploi moins payant, voire même un stage non rémunéré. Ce cercle vicieux les empêche d’effectuer les remboursements minimums à temps. Si vous êtes pris dans ce cycle, vous êtes en droit de demander de l’aide.
Le gouvernement canadien est conscient qu’il est difficile pour les étudiants de rembourser leur prêt et il a élaboré plusieurs programmes pour les aider. Il existe des programmes d’études sans frais de scolarité dans votre province. De plus, l’Ontario a réduit les frais de scolarité de 10 % pour permettre aux étudiants de rattraper leur retard.
Demander une aide financière lors du remboursement d’un prêt d’études peut être inconfortable. Certains étudiants ignorent l’existence des programmes d’aide au remboursement mis en place par le gouvernement. Plusieurs établissements aident les étudiants à rembourser leur prêt via une aide financière. Vous pouvez opter pour des programmes gouvernementaux, solliciter des organisations à but non lucratif et/ou vos amis et votre famille.
Comment présenter une demande de prêt d’études?
Contracter un prêt privé comme une marge de crédit est une première façon de procéder. Pour cela, la banque aura besoin de documents spécifiques ainsi que d’informations justifiant une situation financière stable et votre capacité réelle à effectuer des paiements pour vous accorder le prêt.
Recourir à un prêt d’études financé par le gouvernement est une autre façon de procéder. Son fonctionnement est bien différent: la demande doit être adressée bien avant votre année universitaire. Les prêts du gouvernement sont disponibles par semestre. La date limite de candidature varie en fonction de la province de résidence et est disponible sur le site web du gouvernement.
Il est judicieux de déposer sa demande assez tôt, dans la mesure où si elle devait être refusée, vous disposez encore de temps pour trouver une autre façon de financer votre projet d’études.
Pour demander un prêt d’études gouvernemental, vous avez besoin des informations et documents suivants :
- Votre nom, votre date de naissance, votre adresse et votre numéro d’assurance sociale;
- L’état de vos revenus, ceux de vos parents et ceux de votre partenaire (le cas échéant);
- Les renseignements relatifs à toute épargne en espèces, REER ou REEE que vous pourriez détenir;
- Les détails sur le cursus et l’établissement que vous prévoyez fréquenter (vous devez indiquer s’il s’agit d’études à temps plein ou à temps partiel, car cela modifie légèrement les conditions).
Il est possible de soumettre son dossier en ligne dans la plupart des provinces. Des documents tels que des lettres d’acceptation ou des relevés bancaires ne sont pas systématiquement requis. Cependant, vous pouvez soumettre ces documents si vous souhaitez contester le montant approuvé de votre prêt.
Questions fréquemment posées sur les prêts étudiants
Selon l’Agence du Revenu du Canada, les prêts d’études ne font pas partie du revenu imposable. Par conséquent, il n’y a pas à payer d’impôt sur ce type de prêt.
Le processus peut grandement différer selon l’organisme à qui vous adressez une demande de prêt. Si vous souhaitez un prêt d’études financé par le gouvernement, vous devez adresser votre demande avant la date limite et fournir les informations suivantes :
– Votre nom, votre date de naissance, votre adresse et votre numéro d’assurance sociale;
– Vos revenus, ceux de vos parents et ceux de votre partenaire (le cas échéant);
– Les renseignements sur toute épargne en espèces, REER ou REEE que vous détenez;
– Les détails sur le cursus et l’établissement que vous prévoyez fréquenter (indiquez si vous envisagez d’étudier à temps plein ou à temps partiel: cela modifie légèrement les conditions).
Si vous envisagez d’obtenir un prêt bancaire, communiquez avec l’établissement de crédit pour connaître les exigences et le processus de demande. Assurez-vous de bien comprendre les conditions d’éligibilité et quels sont les documents requis avant d’adresser votre demande.
Si vous souhaitez vous inscrire dans un établissement d’enseignement collégial ou universitaire et que vous ne disposez pas des fonds nécessaires pour payer les frais de scolarité ou de logement, vous pouvez demander un prêt d’études. Il en existe plusieurs types, dont le prêt d’études financé par le gouvernement.
Comment ça marche? Vous présentez une demande de prêt, qui est évaluée avant qu’un prêt pour vos études postsecondaires vous soit accordé. Le gouvernement demande aux étudiants emprunteurs de commencer à rembourser leurs prêts six mois après l’obtention de leur diplôme.
Le gouvernement travaille sur des programmes d’annulation de remboursement des prêts d’études pour aider les étudiants endettés au Canada. De plus, certains partis politiques se penchent sur une législation qui pourrait annuler jusqu’à 20 000 $ de prêts d’études fédéraux par Canadien.
Vous pouvez également consolider votre prêt. Ceci dit, la seule façon de se débarrasser définitivement d’un prêt étudiant est de le rembourser. Vous pourriez obtenir une aide au remboursement des prêts d’études pour vous permettre de gérer judicieusement le remboursement de votre prêt.
Des répercussions inévitables sont associées au non-paiement d’un prêt d’étude. Après 90 jours de non-paiement, un premier avertissement classe la dette étudiante comme étant en souffrance et cela impacte négativement votre pointage de crédit. Si ce non-paiement persiste après 270 jours, le prêt est en défaut et peut être transféré aux agents de recouvrement et agences de collection.