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81 % des Québécois considèrent que 500 $ est loin d’être suffisant pour compenser l’inflation

five hundred canadian doller

    Le chèque de 500 $ du gouvernement de la CAQ est-il suffisant pour couvrir le coût de l’inflation? Non, ce n’est pas le cas. Selon un sondage mené par Hardbacon, 80,8 % des Québécois considèrent que c’est trop peu. Non seulement il est insuffisant, mais une majorité de Québécois le trouve injuste, sans toutefois s’entendre sur les raisons.

     

    Pas assez d’argent pour faire une réelle différence

    Puisque 81 % des Québécois pensent que 500 $, c’est trop peu, quel est le bon montant selon eux? 24,1 % pensent que le gouvernement devrait payer 1 000 $, 18,2 % pensent que c’est 1 500 $. 17,9 % pensent que le chiffre devrait être 2 000 $ et 17,4 % pensent que 3 000 $ qui serait approprié. Lorsque vous faites la moyenne de toutes les réponses, le montant moyen s’élève à 1778,28 $ pour compenser l’inflation. Les 500 $ du gouvernement sont donc très loin de la réalité.

     

    Le plan est-il équitable?

    19,5 % des personnes interrogées sont d’accord pour dire que le plan est équitable, car tout le monde reçoit le même montant. Il reste donc 80,5% des Québécois qui considèrent que l’initiative est injuste. 64,2% pensent qu’elle est injuste parce que les plus pauvres sont les plus touchés par l’inflation, et qu’ils devraient donc être ceux qui reçoivent l’argent. 16,3 % pensent plutôt que, puisque ceux qui gagnent plus de 100 000 $ paient déjà beaucoup d’impôts, ils devraient également avoir accès au versement.

     

    Le revenu a-t-il une incidence sur les opinions en matière d’équité?

    Les personnes qui gagnent plus de 110 000 $ par année ne recevront pas le chèque de 500 $, mais 59,1 % d’entre elles pensent que le régime est injuste parce que ce sont les plus pauvres du Québec qui sont le plus durement touchés par l’inflation. Ce n’est pas un point de vue unique. En fait, il y a beaucoup d’appui pour cette idée à divers niveaux de revenu. 72,7 % des personnes gagnant moins de 25 000 $ par an pensent que le régime devrait favoriser les plus pauvres du Québec.

    Il y a cependant des Québécois qui pensent que ceux qui gagnent plus de 110 000 $ devraient aussi recevoir un versement. Mais ce n’est pas en aussi grand nombre. 15,3 % des personnes gagnant moins de 25 000 $ par an pensent que les personnes à haut revenu méritent elles aussi la compensation de 500 $. On pourrait s’attendre à une augmentation explosive du soutien chez les personnes qui gagnent entre 100 000 $ et 110 000 $, mais ce n’est pas le cas. Ils ont partiellement raté la limite et ne sont encore que 28,6 % à penser qu’ils méritent les 500 $ parce qu’ils paient plus d’impôts que la majorité des Québécois. L’augmentation la plus importante concerne les personnes gagnant plus de 110 000 $ par an, qui ne recevront pas un sou du gouvernement : 40,9 % d’entre elles veulent avoir accès à l’argent car elles paient plus d’impôts que les autres tranches.

     

    Ce que les gens prévoient de faire avec les 500 $ du gouvernement

    Les réponses montrent que 39,3 % des Québécois prévoient utiliser le 500$ pour rembourser leurs dettes. 20,4 % veulent investir le montant, et 20,4 % veulent l’épargner. Seulement 19,8 % prévoient dépenser leurs 500 $ en produits ou services.

     

    Rembourser ses dettes avec l’argent

    Quel type de dette les gens veulent-ils rembourser? Les dettes de cartes de crédit arrivent en tête de liste (35,9 %), suivies des factures en souffrance (24,7 %), de la marge de crédit bancaire (12,1 %), des prêts d’amis ou de la famille (5,1 %), des prêts à tempérament (5,1 %), des prêts privés (3,5 %) et, enfin, de l’hypothèque (3 %). 10,6 % des personnes envisagent de rembourser une autre forme de dette.

     

    Les Québécois veulent investir l’argent dans des fonds négociés en bourse

    Alors que 20,4 % des gens prévoient d’investir leurs 500 $, le lieu et la façon dont ils veulent investir sont plus fragmentés. 43,7 % envisagent d’acheter des fonds négociés en bourse, tandis que 22,3 % veulent acheter des actions canadiennes. Seuls 4,9 % veulent posséder des actions américaines. 7 % des gens veulent acheter des fonds communs de placement. Un bon 3,9 % des gens veulent la sécurité des obligations. Bien qu’elles aient gagné du terrain dans les médias grand public, seuls 4,9 % prévoient d’investir dans les cryptomonnaies. L’or pourrait avoir perdu de son éclat puisque seulement 1,9 % des personnes souhaitent y investir.

     

    Jeunes, beaux et investissant pour l’avenir

    Les Québécois âgés de 18 à 44 ans – appelez-les génération Z et milléniaux si vous voulez – sont des investisseurs. Les plus enthousiastes sont les 18 à 24 ans: 56,3 % vont investir leurs 500 $ dès qu’ils les auront. Le temps ne diminue que légèrement cet enthousiasme: à 44 ans, 30,1 % prévoient toujours d’investir leurs 500 $.

     

    Que signifie épargner de l’argent?

    C’est une bonne nouvelle pour les banques, puisque 41,7 % des gens prévoient placer leur 500$ sur un compte d’épargne. 29,1 % le laisseront dans un compte de chèques, et 4,9 % achèteront un certificat de placement garanti.

    Fait intéressant, 1,9 % veulent convertir leurs 500 $ en cryptomonnaie comme moyen d’épargne. 1,9 % encaisseront l’argent et le mettront sous leur matelas! Il reste donc 20,4 % des personnes qui ont d’autres plans d’épargne en tête.

     

    Où les gens veulent-ils dépenser leurs 500 dollars?

    La majorité des gens (53 %) prévoient d’acheter de la nourriture avec leurs 500 $, à ne pas confondre avec les 3 % qui iront dans un bar ou un restaurant, ou les 2 % qui veulent acheter de l’alcool. Les voitures feront également l’objet d’une certaine attention, puisque 15 % des personnes prévoient d’utiliser cet argent pour acheter du carburant et entretenir leur voiture. Seuls 6 % prévoient de faire du magasinage, et 2 % d’acheter des vêtements. Après un long hiver, 4 % veulent utiliser l’argent pour partir en vacances.

    Hardbacon a sondé 501 personnes au Québec entre le 25 et le 28 mars 2022.

    Sondage Hardbacon

    Vous pouvez retrouver Stefani sur LinkedInStefani Balinsky est l’ancienne rédactrice en chef chez Hardbacon. Elle écrit professionnellement depuis ses études universitaires et son stage d’été au festival Juste pour rire. Elle est titulaire de plusieurs diplômes de l’Université McGill et d’un PMP du Project Management Institute. Elle aime les données et la recherche autant qu’elle aime une bonne histoire. Bien qu’elle ait occupé des postes de marketing dans des entreprises du secteur de l’édition, de la santé et de la technologie financière. Vous pouvez retrouver Stefani sur LinkedIn.