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Pourquoi les obligations canadiennes suscitent encore des avantages pour les investisseurs

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    L’obligation est un prêt garanti fait au gouvernement ou à une entreprise qui rapporte des intérêts au prêteur. En ce cas-ci, le particulier est le prêteur. Que ce soit pour avoir des placements un peu plus sûrs ou pour une meilleure diversification du portefeuille, les obligations restent une solution dans l’offre qui peut être considérée selon votre style d’investissement et vos besoins

    Avant de vous expliquer les tenants et aboutissants des obligations, il faut se rappeler d’où vient ce type d’investissement. C’est lors de la Première Guerre mondiale que le gouvernement canadien a vendu des obligations afin d’aider le gouvernement à payer les frais de cette grande guerre. Le tout a été répété à la Deuxième Guerre mondiale, vu le succès de la levée de capital à la Première Guerre mondiale.

    En effet, les obligations d’épargne du Canada, telles qu’on les connaît, sont nées en 1946. Fait étonnant, toutes les obligations d’épargne du Canada viennent à échéance en novembre et décembre 2021. Il n’y a plus de nouvelle émission d’obligation d’épargne du Canada depuis 2017. 

    Qu’est-ce qu’une obligation canadienne ? 

    L’obligation pourrait être simplifiée entre un prêt entre personnes qui permet de recevoir des intérêts. On pourrait aussi la désigner comme une reconnaissance de dettes avec intérêts. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il y a plusieurs types d’obligations. Les formes les plus connues sont les obligations des différents paliers gouvernementaux. Il y a plusieurs autres types d’obligations. Ce sont des accords formels qui fonctionnent tous de la même façon. 

    Comment fonctionne une obligation ?

    L’obligation a un fonctionnement formel bien établi, ce qui lui donne ses lettres de noblesse et son attrait particulier. L’obligation permet de recevoir des paiements fixes. Il y a un émetteur d’obligation, l’emprunteur, qui fixe les conditions de paiements au détenteur de l’obligation, le prêteur. De la même façon que tous les emprunts, il s’agit d’un contrat dont les conditions sont établies par le vendeur de l’obligation. L’obligation porte très bien son nom, car elle oblige le retour de son investissement initial. 

    Il y a un taux d’intérêt nominal qui accompagne l’obligation. Il s’agit d’un taux d’intérêt qui est défini au moment de l’emprunt et qui est constant et annuel. Le taux d’intérêt ne suit donc pas l’inflation ou les aléas du marché. Ce sont ces intérêts qui sont versés régulièrement au prêteur. Au terme de l’obligation, l’emprunteur rembourse totalement le montant emprunté au prêteur. 

    En cas de problème au sein de l’entreprise ou palier de gouvernement, ce qui est plus rare, le remboursement de l’obligation se fera avant de rembourser les actionnaires privilégiés ou réguliers. S’il y a des actifs à liquider pour rembourser les obligations, l’entreprise devra le faire. 

    Comment les obligations se distinguent des actions, FNB, placement garanti? 

    Contrairement à une action, qui est un titre de propriété de l’entreprise, l’obligation est un prêt avec un créancier. Bien qu’il y ait une tonne d’avantages au niveau de la constance des revenus et de la garantie de remboursement, il y a des différences majeures entre l’obligation et une action. Premièrement, les paiements sont fixes, ensuite, la personne qui détient une obligation n’a pas de droits de véto lors des assemblées comme elle n’est pas propriétaire de l’entreprise. Il n’y a pas de bénéfices sur les revenus futurs de l’entreprise. Ses revenus sont garantis donc moins volatiles, ce qui veut aussi dire que ses revenus sont moins élevés que d’autres types d’investissements. 


    On peut trouver plusieurs éléments similaires entre l’obligation et le placement garanti à taux fixes, aussi appelé une épargne à terme. Les deux sont stables, permettent de connaitre le bénéfice au départ, le capital est garanti, les intérêts sont bas… Par contre, l’obligation est un prêt, tandis que le placement garanti est un placement effectué par un courtier ou un courtier en ligne une banque, etc. Le fond est le même, la forme est différente. 

    Les fonds négociés en Bourse (FNB) sont aussi appelés un fond de commun de placement. On peut voir une ressemblance entre le FNB à revenus fixes et l’obligation. Encore une fois, les deux offrent des revenus réguliers. Cependant, l’obligation est une vente directe de capital à un gouvernement ou une entreprise. Les fonds communs de placement ne permet pas de contrôler directement le type d’obligations achetées ni le domaine dans lequel l’entreprise se trouve, ce sont les courtiers qui prennent la décision. 

    Comment les taux d’intérêt sont fixés ? 

    Comme nous l’avons dit plus tôt, les obligations ont des taux d’intérêt nominaux, ce qui veut dire qu’ils sont fixés lors de l’achat dans le contrat de vente de l’obligation. L’intérêt, qu’on appelle aussi le coupon, est payé selon un taux prédéterminé calculé en pourcentage du principal.

    Les obligations nominales intègrent habituellement les taux d’inflation prévus. Cependant, lorsque l’inflation est plus élevée que prévu, notamment après une crise comme la COVID, les détenteurs d’obligations peuvent perdre au change. Par chance, il existe une option qui permet de diversifier son portefeuille pour être moins mis à mal si l’inflation est plus importante que prévu. 

    En effet, les obligations indexées sur l’inflation permettent de suivre l’inflation, ce qui peut être une bonne chose lorsque l’inflation est plus élevée que prévu, mais une moins bonne si l’inflation est moindre que prévu. Dans un cas comme dans l’autre, la diversification d’un portefeuille n’est jamais une mauvaise chose et pour profiter du plus d’occasions du marché, il est recommandé d’avoir une balance entre les deux options. 

    Il s’agit d’intérêt fixe et non d’une capitalisation, car les intérêts sont fixés initialement et ne produisent pas d’autres intérêts. En fait, on retire un coupon par période prédéterminée. 

    Quels sont les types d’obligations disponibles au Canada ?

    Il y a plusieurs types d’obligations au Canada, nous allons en décrire quelques-unes afin de montrer les différences et les avantages de chacune des options. 

    Les obligations à taux fixes


    Les obligations à taux fixes auront, tout au long de leur terme, le même pourcentage de taux d’intérêt. Si le taux est fixé à 2,5 % lors du contrat de vente, il sera de même lorsque l’obligation arrivera à échéance. Le rendement ne change pas, peu importe l’inflation. 

    Les obligations à taux variables 

    Les obligations à taux variable sont des obligations avec un taux qui fluctue en fonction des taux d’intérêt. Le coupon sera donc toujours différent. Ses retours ou coupons seront plus faibles, car ils fluctuent selon le taux d’intérêt. Le tout est donc une obligation qui est moins risquée. 

    Obligation à coupon zéro

    L’obligation à coupon zéro peut surprendre comme elle ne donne pas de retour avec les taux d’intérêt. En effet, son retour est au niveau du prix  au rabais. Le prix d’achat est moins élevé que la valeur réelle et c’est la valeur réelle qui est retournée à l’acheteur. 

    Obligation extensible

    L’obligation extensible porte très bien son nom. Elle peut être prolongée à intervalle régulier tout au long de sa vie. Si les taux d’intérêt sont en baisse lors de la remise du coupon, le détenteur de l’obligation extensible peut décider de la prolonger pour une durée déterminée. 

    Obligation rétractable

    L’obligation rétractable permet à son détenteur de raccourcir sa période de détention. La plupart de temps c’est afin de profiter des meilleurs taux d’intérêt. C’est donc l’échéance qui est rétractable. 

    Obligation convertible 

    Avec une obligation convertible, l’acheteur peut accéder au meilleur des deux mondes, car l’obligation peut être transformée en action ordinaire d’une société. C’est à la date de remboursement que l’acheteur peut décider de les convertir en actions, si par exemple, la société a eu des rendements exceptionnels. Son taux d’intérêt est fixe. Les obligations convertibles peuvent être une bonne stratégie pour bien profiter de la santé financière d’une société tout en suivant le cours de ses actions avec un regard intéressé. 

    Qui peut vendre des obligations au Canada? 

    On peut classer les obligations par qui les émet. À tort, on croit souvent que les obligations sont principalement gouvernementales alors qu’il est tout faux ! Bien que les obligations gouvernementales soient très bien dans un portefeuille afin de balancer les actions plus volatiles, il est bien d’en avoir une panoplie afin de profiter pleinement des avantages qu’offrent les obligations. 

    Il faut garder en tête que plus une obligation est stable, moins son rendement sera élevé. Il est aussi important de regarder la santé financière de l’émetteur de l’obligation afin d’éviter les malheurs et les pertes. Une obligation peut donc être considérée comme un investissement plus à risque si la personne qui les achète a mal fait ses devoirs. 

    Les obligations gouvernementales

    Les obligations gouvernementales sont les plus connues. Bien qu’elle soit très attrayante pour la stabilité, ce sont celles qui apportent le moins de rendement. Elles sont là pour assurer une stabilité dans un portefeuille. Les obligations gouvernementales sont peut-être moins attrayantes, mais elles peuvent être surprenantes. En effet, elles peuvent même offrir un meilleur rendement que des actions plus volatiles quand les taux d’intérêt sont en défaveur ou lors d’une crise comme vécu au début de la COVID. 

    Les obligations d’entreprises de qualité

    Les obligations d’entreprises se doivent d’être de qualité puisqu’elles sont plus risquées que les obligations gouvernementales. Les agences de notation leur donnent une note d’AAA lorsqu’elles sont en excellente santé financière, et plus bas lorsqu’elles le sont moins. Il y a toujours un risque de défaut lors de l’achat d’une obligation, même si la santé financière d’une entreprise est excellente, personne n’est à l’abri d’un krach boursier, d’une crise économique ou d’une crise mondiale. Elles peuvent aussi rapporter de meilleurs rendements que les obligations gouvernementales ou de moins bons rendements s’il y a une crise. 

    Les obligations municipales

    De la même manière que les gouvernements peuvent avoir besoin de liquidité pour de grands projets, les municipalités peuvent se tourner vers l’émission d’obligations afin de renflouer les coffres. À la différence des paliers de gouvernement plus grands, les municipalités doivent se conformer à certaines conditions pour avoir une notation à la manière des obligations d’entreprises de qualité. Elles reçoivent un grade différent cependant, on parle de fiable avec faible rendement ou risque plus élevé avec rendement supérieur. Ce qui les rend attrayantes n’est pas tant leur rendement que le fait que les intérêts sont généralement exonérés d’impôts. Il peut s’agir d’une belle solution pour les personnes ayant un gain de capital très élevé. 

    Les obligations étrangères

    Les obligations étrangères ne sont pas recommandées à moins d’avoir de l’expérience et beaucoup de connaissances en investissement. Les intérêts sont calculés dans la devise du pays de ces obligations, ce qui complique les calculs de rendement, les prévisions et la stabilité de l’obligation. Les fluctuations de la devise ne sont pas les seuls défis, si le gouvernement vit une crise, s’il y a un ajustement impromptu des taux d’intérêt, l’investisseur peut perdre au change, littéralement. Mieux vaut les garder loin de votre portefeuille si vous n’avez pas de l’argent à mettre pour la blague. 

    Comment acheter des obligations ?

    Maintenant que vous connaissez les obligations comme le fond de votre poche, vous êtes prêts à en acheter. Bonne nouvelle, il est beaucoup plus simple d’en acheter que de démêler le tout, comme nous l’avons fait pour vous ! Pour l’achat d’obligations au Canada, il y a deux écoles de pensées qui s’affrontent : ceux qui pensent qu’un courtier fera un meilleur travail, et ceux qui croient qu’ils sont capables de faire ça comme de grandes personnes. 

    La bonne blague, c’est que vous vouliez une option ou une autre, vous devrez faire affaire avec un courtier. Vous pouvez consulter le comparateur de courtiers en ligne de Hardbacon pour comparer parmi plusieurs. Certaines applications vous permettront de choisir dans quelles entreprises vous voulez investir ou selon des thématiques particulières comme l’environnement. Encore là, les possibilités sont infinies. Il suffit, comme toujours, de bien balancer le tout afin d’avoir une partie de ses revenus d’intérêts stables, tout en participant à tous les avantages et l’excitation des actions. 

    Josiane Stratis écrit sur de nombreux sujets, incluant les finances personnelles, depuis 2009. Elle adore apprendre sur tous les sujets. Elle termine une maîtrise en commerce électronique qu’elle a commencé pour le fun. Dans ses temps libres, elle fait plein de choses que votre grand-mère a déjà faites comme de la broderie, du tissage et de la couture. Elle lit plus d’une centaine de livres par année. C’est vraiment une personne le fun.