Hardbacon logo
LanguageEN

Un Québécois de 18 ans s’enrichit en vendant des «boîtes-mystères» Amazon

a person standing with his hand on his head

    Seriez-vous prêt à dépenser 120$ pour 10 colis Amazon sans savoir ce qui s’y cache? Selon Maxime Francoeur, vous pourriez y gagner au change.

    Ces dernières années, j’ai interviewé des centaines de professionnels et d’entrepreneurs qui cumulent les succès. Or, malgré ses airs de jeune garçon d’école, le Longueuillois Maxime Francoeur me paraît tout aussi impressionnant. À 18 ans, il en est déjà à plusieurs projets d’affaires, mais sa plus récente initiative fait beaucoup jaser.

    Les Boîtes mystères Amazon Canada

    Voici comment fonctionne ce drôle d’encan organisé par Maxime.

    Québécois de 18 ans s'enrichit en vendant des «boîtes-mystères» Amazon
    Québécois de 18 ans s’enrichit en vendant des «boîtes-mystères» Amazon

    Chaque jour, des tonnes de produits sont retournées chez Amazon. On le sait tous, acheter en ligne est propice aux erreurs. Or, le géant du commerce en ligne croit que le traitement des boîtes retournées est parfois trop coûteux. Ainsi, certains de ces produits, encore dans leur boîte scellée, sont assemblés en lot. Des acheteurs se procurent ensuite ces palettes remplies de colis disparates à bon prix. Selon Maxime, ce sont parfois des gens qui proviennent du commerce au détail, qui vont par la suite tenter de vendre les produits déballés dans leurs magasins.

    Puisque Maxime n’a pas encore le pouvoir d’achat de ces gros acheteurs, il a trouvé un fournisseur prêt à lui vendre des boîtes scellées. Il divise ensuite son lot en plusieurs paquets de 10 boîtes qu’il revend pour 120 $ à des particuliers, en mode pop-up shop.

    D’ailleurs, la prochaine vente se déroulera samedi à Saint-Hubert. Pour les détails, c’est ici !

    Par souci de transparence, les boîtes qui sont ouvertes par mégarde sont retirées de la vente. Maxime n’a aucune idée de ce qui s’y cache, et c’est là que réside tout le plaisir de son concept.

    « J’ai commencé en vendant les boîtes à ma famille, alors la confiance entre moi et mes clients fait partie de l’ADN du projet. Je veux que les gens soient contents de dénicher des produits intéressants. J’ai un ami qui a fait 400 $ de profit en revendant ce que je lui avais vendu à l’aveugle pour 600 $. »

    Tout comme l’investissement dans les penny stocks, certes on peut gagner gros, mais on ne doit pas non plus compter sur des colis surprises pour planifier sa retraite!

    Un jeune homme motivé et plein d’idées

    Avant ce projet, Maxime gérait une microentreprise de récupération de débris.

    Québécois vend des «boîtes-mystères» Amazon
    Québécois vend des «boîtes-mystères» Amazon

    « J’ai acheté un pick-up et j’aidais les gens qui avaient trop de débris pour les mettre au chemin, mais pas assez pour commander un conteneur. »

    Les affaires roulaient si bien qu’avant même de pouvoir se payer une bière, il pouvait gagner jusqu’à 1500 $ par semaine. Le CÉGEP pouvait difficilement faire concurrence à la fameuse école de la vie.

    « Un jour je me suis dit que je devais faire un choix et me concentrer sur une seule avenue. J’ai réalisé que j’allais surtout au Cegep pour suivre le flot, voir mes amis et passer mes cours sans trop me poser de question. Mais je ne voyais pas comment ça m’amènerait où je veux aller dans la vie. »

    Maintenant que ses ventes de boîtes-mystères se portent très bien, il doit les organiser dans un espace commercial.

    « Des policiers sont intervenus quand ils ont vu ce qui se passait chez moi. C’est normal, avec toutes les histoires de vol de colis. Quand ils ont compris que c’était une business, ils m’ont suggéré de trouver un endroit public pour faire mes ventes. La prochaine se déroulera au local de mon gym de cross-fit. »

    Les affaires de père en fils

    Maxime croit que son éducation lui a permis de développer sa créativité et son sens des affaires.

    « Mon père est un homme d’affaires en immobilier qui a très bien réussi, mais il était du genre à me dire “’max, si tu veux un téléphone, tu vas devoir travailler pour l’avoir.”»

    Maxime a aussi de l’audace à revendre !

    «Je suis content qu’il ait été comme ça avec moi. Ça me motive à suivre son exemple. Je vais faire de l’argent. Je vais avoir du succès. Et je vais même en avoir plus que lui. Chaque soir, avant de me coucher, je prends une heure pour essayer de penser à de nouveaux projets. »

    Et l’épargne dans tout ça ?

    Je lui lance « Gagner de l’argent, c’est bien beau mon Max, mais épargnes-tu ? As-tu bâti ton fonds d’urgence ou tu dépenses tout?». J’aurais toutefois dû me douter que je ne pourrais pas le piéger si facilement.

    « Ça fait 3 ans que je suis dans le bitcoin. C’est là où j’ai mis une partie de mon argent. Disons que je n’aurais pas de misère à payer mes frais de scolarité par moi-même si je voulais y retourner. »

    Quelques conseils du jeune pro pour les intéressés

    Max insiste sur le fait que les gens doivent comprendre qu’une grosse boîte ne vaut pas nécessairement plus qu’une petite. Après tout, des airpods, c’est un tout petit colis.

    Si vous pensez à copier son modèle d’affaires, le Longueillois ne dévoile pas ses sources. Il ajoute cependant, le sourire en coin : « si vous faites vos recherches comme moi, vous allez peut-être trouver. »

    Alors, croit-il devenir riche avec les boîtes mystères Amazon et le Bitcoin ?

    « Au fond, mon but ultime est de faire de l’immobilier. »

    Ah ben! Comme quoi, même le plus créatif des jeunes entrepreneurs peut apprécier les bonnes vieilles façons traditionnelles de devenir riche.

    Avant de passer au web et à l’écriture, Mickaël a travaillé en finance et en immobilier pendant une dizaine d’années. Depuis sa réorientation vers les médias, il a produit des milliers de chroniques, reportages et contenus publicitaires. En 2017, Québecor l’a mandaté pour développer et piloter la plateforme Porte-Monnaie. Le passionné du monde des affaires et de sensations fortes agit maintenant comme Directeur au contenu chez Hardbacon.