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Un homme de Calgary perd 8 000$ à cause d’une fausse offre d’emploi sur WhatsApp

    En collaboration avec Equifax

    Malheureusement pour Roy B., le moment était bien choisi. Il était sans emploi et cherchait du travail. Il s’est tourné vers les médias sociaux, répondant à des annonces dans des groupes de recherche d’emploi et sur Facebook Marketplace. 

    Roy a reçu un message privé de quelqu’un lui suggérant d’utiliser un lien WhatsApp pour une offre d’emploi.

    «Je ne connaissais pas cette personne, mais comme je commentais beaucoup d’offres d’emploi, j’ai pensé que c’était peut-être ainsi qu’elle avait obtenu mes coordonnées», explique-t-il.

    Grâce au lien WhatsApp, il a rencontré quelqu’un qui prétendait appartenir à une agence numérique à la recherche de personnes comme Roy, capables d’évaluer des réservations de voyage en échange d’une commission. «Ils m’ont en quelque sorte embarqué tout de suite», raconte-t-il. Roy a été placé sur une plateforme avec un «mentor» pour le guider dans la première série d’évaluations et d’avis.

    Pour utiliser la plateforme d’évaluation des voyages, Roy a dû ouvrir un compte Newton de cryptomonnaies et acheter des «crédits». Chaque fois qu’il effectuait une tâche, cela lui coûtait des crédits, mais il était remboursé une fois que c’était terminé, plus sa commission. L’entreprise semblait être associée à une agence de voyage bien connue. «Pendant les 20 premières évaluations, chaque fois que j’étais en déséquilibre, mon mentor renflouait mon solde avec le solde de son propre compte», raconte Roy.

    Cela n’avait pas de sens, dit Roy. Mais comme il était stressé et qu’il n’avait pas de nouvelles des autres emplois auxquels il postulait, il a continué à payer des crédits pour faire le travail demandé. Je me suis dit: «Je reçois les paiements, donc je peux leur faire confiance», explique-t-il. Éventuellement, il est passé du compte de formation du mentor à son «vrai» compte.

    C’est à ce moment que les choses ont commencé à se gâter.

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    Il percevait des commissions sur son compte Newton et les convertissait en dollars canadiens. Mais chaque fois qu’il terminait un lot d’évaluations, le montant qu’il devait payer pour les crédits augmentait. «À la fin, après la commission, j’étais toujours dans le négatif», explique Roy, car le montant qu’il devait payer pour les crédits ne cessait d’augmenter.

    Pourtant, il était convaincu de la légitimité de l’entreprise. «Il y avait un groupe de discussion sur Telegram», explique Roy. «Tout le monde envoyait des messages une fois qu’ils avaient terminé les évaluations et disaient qu’ils avaient reçu leur paiement.» Puis, les choses ont changé.

    Risque élevé, aucune récompense

    Il en est arrivé au point où il a dû verser 8 000$ pour continuer. On lui a dit que ce serait l’un de ses derniers projets et qu’il récupérerait tout son argent. Mais lorsqu’il l’a achevé, le solde avait disparu.

    «J’ai contacté le mentor pour savoir ce qui s’était passé», raconte Roy. «Il m’a dit que j’avais trop tardé, que j’avais pris trois ou quatre jours alors que je devais en prendre un ou deux… et que pour cette raison, ils ne me donnaient plus l’argent promis – c’est là que j’ai compris qu’il s’agissait d’une fraude».

    Il a contacté la police de Calgary pour la signaler. Au total, ses pertes s’élèvent à plus de 8 000$. «Ils ont retracé l’argent et m’ont dit qu’une partie était allée en Ukraine et une autre au Nigeria», raconte-t-il. Ils n’ont rien pu faire d’autre. «C’est tout. Il n’y a aucun espoir. C’était une fraude.»

    Roy se sentait humilié. Plus il creusait, plus tout s’écroulait. Le groupe Telegram était un faux. L’agence numérique n’existait pas. Il a appelé l’agence de voyage, qui ne savait pas de quoi il parlait.

    Roy a été victime de ce qu’on appelle une fausse offre d’emploi – une escroquerie élaborée qui utilise une combinaison de faux groupes de discussion et de plateformes de cryptomonnaie pour s’en prendre aux personnes à la recherche d’un emploi. Il s’agit d’une escroquerie par hameçonnage qui a coûté 150 millions de dollars aux victimes, selon les données de la société de cybersécurité CloudSEK.

    Et pour les personnes comme Roy qui ont été victimes de ces fraudes, il s’agit d’une attaque sur leur perception, explique Vanessa Iafolla, directrice de la société Anti-Fraud Intelligence Consulting, basée à Halifax, qui offre des services de consultation en matière de criminalité financière et un soutien aux victimes et aux avocats.

    «En tant qu’espèce, nous avons évolué pour croire nos expériences sensorielles. Ainsi, si je vois des gens dire quelque chose en ligne, je pense que je peux absolument y croire parce que je peux voir que c’est vrai», explique Vanessa Iafolla. Mais avec la technologie moderne, il est facile de créer un faux imperceptible où «ce que vous pensez être en train de se produire n’est pas réellement en train de se produire», dit-elle. «Vous êtes simplement dupé.»

    Selon Iafolla, c’est l’aspect «high-tech» de l’escroquerie qui la rend vraiment efficace – l’utilisation de groupes de messagerie et de plateformes propriétaires pour les paiements en cryptomonnaie. «Il s’agit en fait d’une escroquerie à l’emploi, mais avec tous ces petits raffinements», explique-t-elle. Parce que les gens se disent «oh, je n’ai jamais entendu parler de ça», les permutations sont suffisamment nombreuses pour qu’il devienne vraiment difficile de réfléchir de manière critique à ce qu’il se passe.

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    Arrêtez-vous et demandez conseil

    Le problème, selon Iafolla, c’est que ce type d’escroquerie comporte tellement de variables qu’il peut être facile de duper une même victime deux fois. Elle l’a vu de ses propres yeux avec des clients. Il y a tellement de variables qui peuvent être déformées pour faire paraître une tâche frauduleuse comme légitime, surtout à une époque où tant de gens sont à la recherche d’une activité secondaire ou d’un travail à distance.

    Elle recommande aux personnes qui ont été victimes de ce type d’escroquerie d’en parler à quelqu’un – un conseiller ou un ami proche – qui pourrait les aider à comprendre ce qui s’est passé. «Quelqu’un qui vous aidera à mieux comprendre ce à quoi faire attention, à identifier les drapeaux rouges – voire les bannières rouges – et ce qui vous a rendu vulnérable à ce moment-là et comment vous pouvez mieux vous protéger à l’avenir», dit-elle. «Renforcez les soutiens qui existent déjà dans votre vie.»

    Elle recommande également de visiter le Centre antifraude du Canada et le site Web de votre fournisseur de services financiers pour vous familiariser avec les types de fraudes actuels et savoir comment les éviter.

    Enfin, recommande Iafolla, à l’avenir, si vous envisagez quelque chose et que cela semble un peu risqué, trop beau pour être vrai, ou que quelqu’un que vous ne connaissez pas veut votre argent, arrêtez-vous un instant.

    «Arrêtez ce projet le temps de parler à quelqu’un que vous connaissez et en qui vous avez confiance dans la vie réelle, en face à face ou au téléphone, et demandez-lui ce qu’il en pense», dit-elle. «Et recommencez, parlez à deux personnes au minimum.»

    Voici le deuxième article de la série «Les arnaqueurs du Web», présentée par Equifax, qui vise à faire la lumière sur les tactiques astucieuses des fraudeurs, tout en proposant des stratégies pour aider les lecteurs à se protéger contre la fraude et l’usurpation d’identité. L’une de ces stratégies consiste à s’abonner à Equifax Complet Supérieur, un service de surveillance du crédit de première qualité qui permet aux Canadiens de recevoir des alertes directement d’Equifax, de surveiller quotidiennement leur cote Equifax et de bénéficier de l’aide d’un spécialiste en restauration d’identité d’Equifax s’ils sont victimes d’une usurpation d’identité.

    Andrew Seale est journaliste depuis près de quinze ans. Après avoir obtenu son diplôme en journalisme, Andrew a occupé un poste de journaliste dans un journal spécialisé dans le secteur minier, une expérience qui lui a permis d’observer de près le super-cycle des matières premières et l’effondrement financier mondial. Après quelques années dans ce domaine, il s’est orienté vers le journalisme à la pige, en se spécialisant dans le journalisme économique et en couvrant les entrepreneurs de Toronto au moment où l’écosystème des startups de la ville connaissait une croissance explosive. Il a notamment écrit pour des publications telles que The Globe and Mail, Profit Magazine, The Toronto Star, enRoute, Yahoo Canada et le Vancouver Sun.