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Retour au bureau : vos dépenses de transport vous font-elles grincer des dents?

Par Maude Gauthier | Publié le 06 mai 2022

Retour au bureau : dépenses en transport

    Après une période prolongée de changements dans nos habitudes de travail, beaucoup d’entre nous se préparent à un retour régulier au bureau. Cette transition, désormais loin des turbulences de la pandémie, soulève une question cruciale pour de nombreux travailleurs : comment gérer efficacement les coûts supplémentaires liés au transport quotidien?

    Les coûts à prévoir

    Le retour au bureau demandera une réorganisation de votre budget pour tenir compte de nouvelles dépenses. Le transport vers votre lieu de travail risque d’avoir un coût important, sauf si vous êtes un cycliste chevronné.

    Transport

    Prendrez-vous vraiment l’autobus si vous avez une autre option? Même en ayant très hâte aux prochaines étapes du déconfinement, on restera probablement un peu frileux pendant un certain temps.

    Les résidents de la grande région de Montréal qui opteront pour une voiture à essence doubleront ou tripleront leurs coûts d’essence actuels, si ce n’est pas plus. Ce sera évidemment assez variable en fonction du véhicule et du lieu de résidence. On peut monter assez facilement à 250 $ par mois.

    Les plus courageux retourneront au boulot en transports en commun : train, autobus, métro. Pour un Montréalais, les coûts s’élèveront à 88,50 $ par mois, tandis qu’une Lavalloise qui travaille à Montréal déboursera 144,00 $.

    Habillement

    Sur une note similaire, on ne va pas au bureau dans ses plus beaux joggings. Ou rarement (ça dépend du domaine et du poste). Mais si vous travaillez dans une tour au centre-ville, c’est le moment d’évaluer votre garde-robe. Chemises, vestons, souliers de travail sont-ils trop usés? Planifiez 5% de votre salaire mensuel après impôt pour l’allouer à l’achat de vêtements, soit autour de 150 $ par mois pour un revenu dans la moyenne québécoise.

    Items sanitaires

    La petite bouteille de désinfectant que vous traînez partout depuis des mois ne disparaîtra pas par magie. Avec davantage de contacts sociaux, elle sera encore très utile et vous devrez la renouveler plus souvent. Estimons son coût à 50 $ par année.

    Question de rester bien prudent, vous serez peut-être dû pour renouveler votre « garde-robe » de masques. Plus on sort souvent, plus il faut les laver souvent, plus les petits élastiques éclatent, plus on en passe une grande quantité. Prévoyons également 50 $ pour de nouveaux masques.

    Alimentation

    Côté alimentation, faites-vous partie de ceux et celles qui ont appris à cuisiner cette année? Ou qui ont encouragé les commerces locaux en achetant pour emporter? Dans le premier cas, vous avez peut-être réalisé que cuisiner à la maison est pas mal plus économique que d’acheter des plats préparés ou aller au restaurant fréquemment. Il ne vous reste qu’à bien planifier vos lunchs pour maintenir les dépenses d’alimentation au plus bas. Mais on sait tous que c’est très dur de ne pas se laisser tenter de temps en temps par un café ou une pâtisserie sur le chemin du bureau. Pour ceux et celles qui ont une bonne discipline dans ce domaine, prévoyons 20 $ par semaine de dépenses « pour emporter ». Quant aux autres, qui se sont beaucoup trop ennuyés des restos pour s’en passer plus longtemps, estimons 60 $ de dépenses hebdomadaires.

    Le bureau 5 jours par semaine

    Calculez combien vous avez économisé, par mois, depuis le début de la pandémie. Le résultat est sûrement le meilleur chiffre pour vous aider à prévoir les coûts supplémentaires de votre retour au bureau. De manière plus générale, en additionnant les coûts en transport, vêtements, alimentation et accessoires estimés plus haut, on arrive à un total de 300 $ à 650 $ par mois.

    Le bureau 2 jours par semaine

    Les avantages de travailler à la maison sont nombreux pour les professionnels. On peut penser à la conciliation travail-famille, une meilleure concentration, une réduction du stress lié au transport, etc. Peut-être votre employeur voit-il aussi des avantages de son côté. Il pourrait réduire ses coûts de fonctionnement, notamment ceux liés aux espaces de travail.

    Une formule hybride, à deux ou trois jours par semaine en présentiel, semble intéressante parce qu’elle préserve les avantages du télétravail tout en facilitant certaines tâches collaboratives. Aller au bureau deux jours par semaine au lieu de cinq pourrait aussi être un petit cadeau pour le budget des travailleurs. Si on réduit les coûts mensuels de moitié, par exemple à 150 $, c’est près de 2 000 $ qu’on économise annuellement. Un voyage dans le Sud (ou au Nouveau-Brunswick)!

    On dit que le temps, c’est de l’argent. Le temps passé pour vous rendre et revenir du travail est en quelque sorte perdu. Vous n’êtes pas payé pour, vous n’êtes pas avec votre famille ou vos amis. Ça pourrait être un moment relaxant, mais la quantité d’autres passagers ou l’intensité de la circulation viennent parfois tout gâcher. D’autres arguments s’additionnent en faveur du télétravail. Même si certains quartiers comptent sur le retour d’un bon nombre de travailleurs pour la survie des commerces, l’empreinte environnementale des voitures prises dans le trafic cinq jours par semaine ne fait envie à personne.

    Maude Gauthier est journaliste pour Hardbacon. Depuis qu’elle a terminé son Ph.D. en communication à l’Université de Montréal, elle écrit sur la finance, les assurances et les cartes de crédit pour des entreprises comme les Fonds FMOQ et Code F. Utilisatrice responsable de cartes de crédit, elle peut passer des heures à lire les petits caractères pour bien comprendre leurs avantages. À cause de leur simplicité, elle a développé une préférence pour les cartes avec remises en argent. Après avoir subi des hausses salées avec son ancien assureur, elle peut maintenant affirmer fièrement avoir économisé des centaines de dollars en magasinant ses assurances auto et habitation. Dans ses temps libres, elle lit une multitude de romans et profite du streaming de quelques émissions populaires (et possiblement moins populaires, comme les documentaires animaliers).