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Comment protéger votre revenu grâce à votre assurance quand votre santé mentale est en jeu

Mental Health and Insurance: How to Protect Your Income

    Parlons de la santé mentale et de son incidence sur votre revenu. J’ai lutté contre l’anxiété et la dépression presque toute ma vie. Cela a affecté mes relations personnelles, mon mariage, ma vie de mère, ma carrière et comme vous pouvez le deviner, mes finances. L’argent et la santé mentale sont bien plus étroitement liés qu’on ne pourrait le penser!

    Un aléa de santé mentale a-t-il déjà affecté votre capacité à travailler? Avez-vous déjà dû déposer une demande de couverture en santé mentale auprès de votre assureur? Peut-être vous êtes-vous abstenu parce que vous ignorez comment vous y prendre et quels sont vos droits. Vous n’êtes pas le seul!

    Selon le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH), le plus grand hôpital universitaire du Canada, la moitié des Canadiens auront un problème de santé mentale avant leur 40e anniversaire. À l’heure actuelle, « 450 millions de personnes luttent contre une forme de maladie mentale, ce qui en fait la principale cause d’invalidité dans le monde ». Je fais partie des 6,7 millions de Canadiens touchés. Parlons de santé mentale au Canada, des fournisseurs d’assurance et des possibilités que vous avez pour vous protéger dans ces moments de vulnérabilité. 

    Les solutions proposées par les assurances pour protéger votre santé mentale

    Êtes-vous aux prises avec des soucis de santé mentale en ce moment? Vos revenus et votre stabilité financière vous préoccupent-ils? Au Canada, la maladie mentale est un handicap reconnu. Si votre santé mentale vous rend inapte à travailler, vous pourriez avoir droit à des prestations par le biais du programme d’assurance maladie mis à votre disposition par votre employeur.

    De nombreuses entreprises offrent à leurs employés un régime d’assurance collective qui comprend souvent une couverture d’invalidité de courte durée, une couverture d’invalidité de longue durée, ainsi que divers services non-médicaux pour vous aider à traiter les problèmes de santé mentale. Jetons un coup d’œil à chacun!

    L’invalidité de courte durée

    Il s’agit d’une assurance qui vous permet de percevoir un pourcentage de votre salaire pendant que vous êtes en congé pour des raisons de santé mentale. De nombreux employeurs offrent cette couverture dans le cadre des avantages sociaux à leurs employés. Vous pouvez également souscrire votre propre couverture d’assurance invalidité hors de votre régime collectif.

    Le montant de la couverture varie selon les fournisseurs et peut également dépendre du forfait spécifique auquel vous êtes inscrit. Certains employeurs mettent différents types de forfaits d’avantages sociaux à la disposition de leurs employés, qui offrent différents niveaux de couverture à différents prix. Généralement, l’invalidité de courte durée compense 50 % à 80 % de votre salaire pendant 3 à 6 mois voire plus, selon votre forfait et votre fournisseur.

    L’invalidité de longue durée

    Si votre santé mentale ne vous permet pas de retourner au travail à la fin de votre congé pour invalidité de court terme, vous pourriez être admissible à l’invalidité de long terme. Ce type d’assurance compense une partie de votre revenu (généralement de 50 % à 70 %) pendant que vous êtes en congé. Cependant, elle ne dure pas indéfiniment.

    Quand la couverture d’invalidité de long terme expire, vous serez sans protection. Selon votre régime et votre fournisseur, vos prestations d’invalidité de long terme peuvent durer de 2 à 10 ans ou prendre fin lorsque vous atteignez un certain âge indiqué dans la police.

    Les prestations maladie de l’assurance-emploi

    Il arrive que pour diverses raisons, certains salariés ne puissent pas accéder à la couverture d’invalidité par l’intermédiaire de leur employeur. Si tel est votre cas, le Gouvernement du Canada met à votre disposition des prestations d’invalidité dans le cadre du programme gouvernemental d’assurance-emploi (AE). Si votre demande est approuvée, vous recevrez une prestation mensuelle couvrant 55 % de votre revenu pendant 15 semaines maximum. Cette prestation dépend de votre emploi et de vos revenus.

    Pour être admissible aux prestations de maladie de l’assurance-emploi, vous devez avoir été employé récemment et avoir cotisé au programme. La plupart des salariés cotisent automatiquement à l’assurance-emploi car elle est incluse dans les impôts retenus sur chaque paie. Vous devrez effectuer votre demande en ligne ou en vous rendant dans un bureau de Service Canada muni du formulaire de votre médecin confirmant que vous êtes inapte à travailler pour des raisons médicales. Ensuite, votre employeur soumettra un relevé d’emploi (RE) pour confirmer votre congé maladie.

    Les soins paramédicaux

    Il s’agit de tous les soins fournis par des professionnels autres que des médecins, qui travaillent généralement en dehors du système de santé public. Leurs services ne sont pas remboursés, vous devrez alors les payer de votre poche. Si vous êtes inscrit à un programme d’assurance collective offert par votre employeur, vous avez probablement accès à des professionnels et à des services tels que:

    • Des tests psychologiques;
    • Des psychologues;
    • Des travailleurs sociaux;
    • Des thérapies comportementales;
    • Des naturopathes;
    • Des acupuncteurs;
    • Des médicaments sur ordonnance; 
    • Etc.

    Comment les compagnies d’assurance gèrent-elles les réclamations de santé mentale?

    Le volume de réclamations de santé mentale a augmenté au fil des ans et ce n’est qu’un début. Le secteur de l’assurance se prépare à la « deuxième pandémie » faisant référence à l’augmentation des réclamations d’invalidité à court et à long terme due à la pression mentale grandissante, dans le contexte de la crise sanitaire mondiale. 

    Que font les compagnies d’assurance lorsqu’une réclamation de santé mentale leur est adressée? Plus important encore, à quoi devez-vous vous attendre de la part de votre assureur, en soumettant une réclamation liée à la santé mentale?

    La compagnie d’assurance commence par déterminer si votre réclamation est recevable et si elle est couverte par votre police. Si c’est le cas, vous et votre famille bénéficiez d’un soutien et de conseils pour faire face aux soucis de santé mentale. Cependant, des réclamations frauduleuses de toute nature sont régulièrement soumises, c’est pourquoi les compagnies d’assurance étudient chaque demande avec attention. Attendez-vous à ce que la vôtre puisse être traitée avec ce qui pourrait s’apparenter à de la suspicion ou du scepticisme. En effet, la santé mentale ne peut pas être décrite aussi précisément qu’un scanner ou le test d’un laboratoire: c’est un diagnostic bien plus nuancé qui peut grandement différer selon chaque patient.

    L’industrie de l’assurance dans son ensemble a beaucoup amélioré sa compréhension des enjeux de santé mentale et a perfectionné les prestations qu’elle propose. Cependant, les préposés aux réclamations n’ont pas tous le même niveau de compétence, quand il s’agit d’accompagner un assuré en matière de santé mentale. Prenez du recul et gardez votre calme: si votre demande est remise en cause, refusée ou minimisée, ce n’est pas une mise en accusation de votre personnalité ou de votre crédibilité.

    Trouver l’aide appropriée

    La première action à poser est d’identifier un médecin qui puisse correctement diagnostiquer votre situation, vous accompagner et qui ait une bonne compréhension du fonctionnement de l’industrie de l’assurance. En effet, à part vous-même, le meilleur avocat que vous puissiez avoir est votre médecin de famille. Dans certaines provinces, il joue également le rôle de porte d’entrée aux soins de psychiatrie et à d’autres services. Vous pouvez également vous tourner vers votre réseau pour bénéficier de soutien personnel et de programmes de sensibilisation communautaire.

    Comment présenter une réclamation de santé mentale?

    L’objectif est de prouver que votre état de santé mentale vous rend inapte à travailler. Ce n’est pas un exercice facile car la santé mentale évolue de jour en jour, elle est nuancée et unique à chaque personne. Pour que votre assureur prenne votre demande au sérieux, votre médecin doit soumettre une documentation et un diagnostic aussi précis que possible. S’il décrit simplement votre problème de santé mentale comme un moment de stress ou d’épuisement professionnel, vous aurez beaucoup plus de mal à faire approuver votre demande. Voici les informations qui doivent figurer parmi les documents de réclamation :

    • La cause de votre maladie ou problème de santé mentale: votre état est-il lié à votre emploi ou a-t-il d’autres causes, telles qu’un événement traumatisant, une douleur chronique, une comorbidité, etc.; 
    • La date à laquelle les symptômes ont commencé à perturber votre vie et celle à laquelle vous avez demandé un traitement à votre médecin ou professionnel de la santé pour la première fois;
    • D’autres facteurs qui contribuent à votre incapacité à travailler tels que la dynamique familiale, un stress financier, un autre problème médical, un conflit au travail, etc.;
    • L’existence de signes d’un problème de santé mentale antérieur ou préexistant, en documentant vos symptômes, le moment où ils ont commencé, leur gravité, etc.;
    • Un diagnostic approprié basé sur le DSM-5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux et des troubles psychiatriques de l’Association Américaine de Psychiatrie), accompagné d’une description des symptômes spécifiques pour étayer le diagnostic;
    • Un état de votre capacité à travailler: votre médecin doit clairement indiquer pourquoi vos symptômes vous rendent inapte à travailler;
    • Votre plan de traitement: votre assureur doit se rendre compte de votre volonté et votre motivation à retourner au travail à l’issue du traitement. Votre réclamation doit faire état d’un plan d’action incluant des médicaments, une thérapie, des rendez-vous réguliers, etc.;
    • Une estimation de votre date de retour au travail: votre assureur voudra savoir quand votre médecin pense que vous serez apte à reprendre le travail en fonction du plan de traitement envisagé. Cette date n’a pas besoin d’être figée, vous et votre fournisseur de soins de santé déciderez conjointement d’une date à laquelle vous retournerez au travail en fonction de votre situation particulière et des progrès accomplis.

    Comment faire valoir vos droits correctement?

    Il n’est pas facile de se faire entendre ni de faire reconnaître ses droits quand vient le temps de faire une réclamation en lien avec la santé mentale. Voir sa demande refusée par les compagnies d’assurance est difficile à accepter. De ma propre expérience, j’ai été horriblement traitée par l’un des préposés aux réclamations qui a traité ma demande, ce qui a failli nuire aux progrès que j’avais faits et me faire rechuter. Heureusement, mon médecin était une grande alliée. Passionnée par la santé mentale et le bien-être, je n’aurais pas pu avoir de meilleure alliée qu’elle!

    Il est important de se rappeler que votre santé mentale est importante et que vous êtes plus qu’un simple numéro de dossier. Si l’agent qui s’occupe de votre réclamation vous semble peu empathique, voici quelques moyens de préserver votre équilibre mental de toute rechute:

    • Rester calme et respectueux en tout temps et quoi qu’il arrive. Toute hostilité, grossièreté ou manque de communication pourrait nuire à la crédibilité de votre réclamation;
    • Demander à ce que la communication se fasse uniquement par écrit (par courriel, etc.) afin de vous laisser le temps de vous calmer, de répondre tranquillement et de garder une trace écrite des échanges avec votre agent, si vous en avez besoin;
    • Mettre votre agent de réclamation en relation directe avec votre médecin s’il est préférable qu’il cesse de communiquer directement avec vous. En arriver là serait un cas extrême, mais pourrait être une option à considérer;
    • Remplir et soumettre rapidement toute documentation demandée par votre assureur, même si cela semble répétitif ou redondant;
    • Se présenter à tous vos rendez-vous et suivre le plan de traitement;
    • Être honnête et ouvert au sujet de vos symptômes et de vos antécédents médicaux. Ne pas essayer pas de cacher des problèmes de santé mentale antérieurs, peu importe la date à laquelle ils ont eu lieu, car cela pourrait être un motif pour que votre fournisseur refuse votre demande;
    • Demander à un proche de vous représenter, si vous sentez que vous n’êtes pas en mesure de vous défendre. Il peut s’agir d’un conjoint, d’un membre de la famille ou d’un ami proche. Envisager d’être accompagné par cette personne lors des rendez-vous et lui demander de l’aide pour remplir les formulaires et documents de réclamation. En effet, il n’est pas nécessaire d’effectuer ces démarches seul.

    L’impact de la santé mentale sur l’économie canadienne et mondiale

    Les effets de la santé mentale sur l’économie dans son ensemble ne peuvent plus être sous-estimés. Des décennies de recherche montrent que lorsqu’une personne souffre, nous souffrons tous. La maladie mentale est la principale cause de réclamations pour invalidité au travail: à l’heure actuelle, près d’un demi-million de personnes sont déclarées inaptes à travailler chaque semaine en raison de problèmes de santé mentale. Les dépenses de soins de santé combinées à la perte de productivité coûtent à notre économie environ 51 milliards de dollars chaque année. L’économie canadienne s’affaiblit lorsque notre santé mentale collective bat de l’aile et ce phénomène ne concerne pas que le Canada.

    La santé mentale est une pandémie silencieuse qui sévit dans le monde entier depuis un certain temps déjà. Le rideau a finalement été levé pour lui laisser le devant de la scène avec la pandémie de COVID-19. Soudain, des milliards de personnes dans le monde se sont rendu compte de ce que vivre quotidiennement avec le stress, l’anxiété, la dépression et le désespoir signifient. La maladie mentale est réelle, elle est douloureuse et nous rend vulnérables. La pandémie a clairement démontré que notre santé mentale imprègne tous les aspects de notre vie.

    Indéniablement, la Covid-19 a rendu difficile l’accès aux ressources essentielles en santé mentale. Ceux d’entre nous aux prises avec des problèmes de santé mentale persistants ne connaissent que trop bien les obstacles qui existent entre ceux qui ont besoin de soins et ceux qui les prodiguent. Ces obstacles datent de bien avant la crise sanitaire. La pandémie nous a tous affectés et a placé la santé mentale au premier plan de notre conscience collective: restrictions de santé publique, confinements, pertes d’emplois, fermetures d’écoles, travail à domicile, nous avons eu de beaux défis à surmonter! La moitié des Canadiens a reconnu que cette pression a eu raison d’eux: 41 % d’entre nous signalent une baisse significative de notre état de santé mentale depuis mars 2020. 

    Pouvez-vous les comprendre et vous mettre à leur place? Je sais que je peux.

    Les ressources de santé mentale au Canada

    Nous ne sommes pas si mal lotis au Canada car le système de santé est financé par l’État. Ceci dit, il est important de rester objectif: notre système de santé présente bien des avantages, mais il est loin d’être idéal. Les services de santé essentiels tels qu’un séjour à l’hôpital ou une consultation chez un médecin sont très accessibles. Malheureusement, il n’en va pas de même pour les soins de santé mentale. Si vous avez eu à naviguer dans le système pour résoudre un problème de santé mentale nouveau ou récurrent, vous savez à quoi je fais allusion.

    Le système canadien permet de séjourner à l’hôpital, de bénéficier d’un programme pour patients hospitalisés ou externes ou de bénéficier de soins psychiatriques médicalisés, si vous êtes en situation d’urgence de santé mentale, en finançant une bonne partie, voire même la totalité des soins. Mais, si vous cherchez des soins pour un symptôme tout à fait réel mais moins urgent, l’accès aux soins devient beaucoup plus difficile et généralement très coûteux. J’ai vécu cette situation personnellement et j’ai peur de ne pas être la seule, malheureusement.

    La psychiatrie est un service médical financé par l’État. Si vous n’êtes pas en mode crise, le délai d’attente peut aller jusqu’à un an et demi, ce qui est bien trop long lorsque votre santé mentale se détériore. En attendant, il existe d’excellentes ressources telles que des psychologues, des conseillers et des travailleurs sociaux pour combler le vide. Malheureusement, ces services ne sont pas gratuits et ne font pas partie de l’offre de soins de santé publics.

    La bonne nouvelle est qu’il existe des programmes, des ressources, des groupes et des organismes de santé mentale partout au pays à la disposition des Canadiens et certains sont même gratuits. Pour plus d’informations, visitez le site Web de l’Association canadienne pour la santé mentale.

    Faut-il souscrire une assurance invalidité?

    Bien que diverses ressources publiques soient à votre disposition, ne comptez pas sur le gouvernement pour couvrir toutes vos dépenses. Afin de préserver votre santé financière, vous devrez faire un peu de planification: posséder un fonds d’urgence est indispensable, mais il existe d’autres moyens de vous protéger. Si vous n’étiez pas en mesure de travailler, comment paierez-vous vos dépenses? Devoir faire face à un problème de santé mentale vous causerait-il des difficultés financières?

    Si la réponse est oui, vous devriez envisager une assurance invalidité. Heureusement, la plupart des avantages sociaux offerts par les employeurs mettent une couverture d’invalidité à court et à long terme à la disposition des employés. Cependant, il se peut que cette couverture ne soit pas suffisante pour vos besoins.

    Pour savoir si vous êtes couvert et pour quel montant, contactez votre service des ressources humaines ou votre fournisseur d’avantages sociaux. Je crois beaucoup en la nécessité d’avoir une assurance invalidité, pour l’avoir personnellement utilisée afin de protéger ma famille au cours d’une période où je n’étais plus apte à travailler et pour maintenir le même niveau de revenus.

    Certaines personnes devront souscrire une assurance maladie privée: les salariés de petites entreprises ou de start-ups et ceux qui travaillent à leur compte. Vous pouvez souscrire une assurance invalidité auprès de la plupart des compagnies d’assurance-vie. Souvent, un avenant d’assurance invalidité ou de maladies graves peut être ajouté à votre police d’assurance vie afin de les regrouper dans un seul produit d’assurance et d’effectuer un paiement unique.

    Comment prendre soin de soi sans se ruiner, ni perdre son emploi? En matière de santé mentale, la meilleure défense est l’attaque. Tout commence par comprendre vos droits et connaître les options qui s’offrent à vous, avant que le pire des scénarios ne se produise. Les programmes de prestations publics offerts par le Gouvernement du Canada sont limités et peuvent ne pas suffire. C’est pourquoi il existe de nombreuses options quelle que soit votre situation.

    Si vous ou un proche souffre de problèmes de santé mentale et que vous ne savez pas vers qui vous tourner, consultez le site Web de l’Association canadienne pour la santé mentale pour obtenir de l’aide et des ressources.

    Heidi Unrau est une journaliste financière senior chez Hardbacon. Elle a étudié l’économie à l’Université de Winnipeg. où elle est tombée amoureuse de tout ce qui concerne la finance. À 25 ans, elle a commencé sa carrière en finances dans une banque canadienne en tant que caissière. Elle a rapidement gravi les échelons pour devenir analyste de crédit, puis prêteuse privée. Cette expérience pratique dans le secteur lui permet aujourd’hui de partager son expertise sur les prêts, les cotes de crédit, les cartes de crédit, la dette et les services bancaires. Elle a collaboré à de nombreuses publications telles que WealthRocket, Scary Mommy, Credello et Plooto.

    Quand elle ne court pas après ses deux petits garçons, elle est dans sa voiture en en train d’écouter le podcast Freakonomics, ou de regarder en boucle des documentaires sur les crimes financiers avec un bol de crème glacée.

    Anecdote amusante : Heidi a vécu dans cinq provinces canadiennes différentes et son groupe sanguin est le café.